Le phénomène du changement climatique, c’est le créneau d’Amadou Gonkou Bah, le Directeur exécutif de l’ONG ACOREC (Agir contre le changement climatique) dont la création remonte à novembre 2018. D’autant qu’aux yeux de ce jeune trentenaire, le phénomène touche bel et bien la Guinée. Il en veut pour preuve, la réduction de la pluviométrie qui fait qu’en Guinée, la saison des pluies ne fait plus 6 mois. Il cite également comme exemple l’ensablement du fleuve Milo en Haute Guinée. Plus généralement, il pense que le statut de la Guinée comme château d’eau de l’Afrique de l’ouest est de plus en plus menacé. Plus concrètement encore, il évoque la forêt de Kakimbo, située en plein cœur de Conakry. Jadis, dit-il, elle comprenait 91 têtes de sources. Aujourd’hui, il n’en reste plus qu’une dizaine. De même, l’étendue de la forêt faisait 115 ha. Elle n’est plus que de 15 ha.

Et c’est partant d’autant d’exemples préoccupants que l’ONG ACOREC, dans le souci de participer à la correction de ces dégâts, a initié le projet éco-citoyen ‘’ Challenge Un anniversaire, un arbre’’. Une idée inspirée de la Loi Fria de 1975 qui préconisait qu’à chaque naissance, la famille puisse planter un arbre. Surfant sur l’engouement des jeunes pour la célébration de leur anniversaire, l’ONG a donc lancé l’idée qu’à l’occasion de son anniversaire, chacun puisse planter un arbre. Relayé via les réseaux sociaux, l’idée a tout de suite rencontre une forte adhésion au sein en particulier des jeunes. En sorte que trois ans après le début de l’initiative, ACOREC revendique 3500 plants pour la seule forêt de Kakimbo, soit environ 1,5 ha d’espace reboisé. Ailleurs dans le pays et à travers le monde, Amadou Gonkou Bah évoque plus de 5000 plants.

Partant du succès rencontré par ce premier projet, l’ONG a participé à la mise en œuvre d’une initiative similaire : Donkin Leggal (l’arbre de la Tabaski). Cette fois, l’idée était de mettre à profit la tendance que les fidèles musulmans ont de retourner dans leurs villages pour la célébration de cette fête religieuse. Il était donc demandé à chacun de profiter de ce retour pour planter un arbre.

Très porté sur le changement climatique, Amadou Gonkou Bah recommande que l’on implique en particulier les jeunes dans les actions visant à limiter ce phénomène. Pour ce qui est de la mise en œuvre de la décennie d’action du développement durable, il suggère la transition vers l’agriculture bio. Une transition que les Etats et les institutions doivent, selon lui, accompagner via des subventions.

Programme Environnement PNUD Guinée

 

 

Be the first one to comment


Please log in or sign up to comment.